21 novembre 2024
Gascogne

Outre sa vocation agricole grâce à ses terres argileuses, la Gascogne connaît un riche patrimoine architectural qui représente son identité culturelle. Les rues, les habitats, et même les édifices religieux gersois témoignent d’une signature « argileuse » qui s’est déjà imposée depuis l’époque médiévale. Lors d’une visite de la terre gasconne, les villageois ne manquent pas d’évoquer l’emban et le diocèse d’Auch, deux constructions pavoisant le style architectural typique de la Gascogne.

Les églises rurales gasconnes, des patrimoines élevés vers le ciel

L’architecture des édifices religieux suffit pour évoquer le charme et l’authenticité de la Gascogne. Les Gersois, de fervents conservateurs des méthodes de construction immobilière, se chargeaient de bâtir les chapelles et les églises paroissiales de la localité. Ils ne faisaient pas appel à des architectes étrangers. Pour magnifier les édifices, ils se procuraient de matériaux locaux, dont la pierre blanche. Les briques « de Toulouse » en argile étaient fabriquées sur place, et constituent, d’ailleurs, le matériau le plus utilisé pour la plupart des structures gasconnes.
Le galet roulé avec des assises de pierre ou de terre battue fait office de revêtement de sol dans presque l’unanimité des églises sur la terre Gasconne campagne gersoise. La plupart d’entre elles bénéficient d’un imposant clocher indépendant qui s’élève très haut vers le ciel. Il s’agit d’un concept, notamment inspiré de styles architecturaux gothiques et romans. La cathédrale métropolitaine d’Auch fait partie des édifices religieux où l’on peut contempler l’art traditionnel du peuple de Gascogne.
Faisant, parfois, office d’annexes de châteaux forts ou de petits décors centraux de hameaux, les chapelles gersoises affichent l’architecture populaire locale. Elles se composent généralement d’une seule nef d’orientation est-ouest et d’un simple clocher. Le toit est façonné avec de la tuile provenant de la terre argileuse.

Les habitats gersois, des éléments riches en histoire

Samatan, Auch, Gimont et Lombez sont quelques-uns des secteurs qui reflètent l’architecture typique de la Gascogne gersoise. La majorité des habitats bénéficie d’une structure en terre argileuse. Ce matériau occupe, jusqu’à présent, une place prédominante dans le domaine de la construction immobilière. Les bâtis conservant l’aspect traditionnel sont dotés de dépendances et de fermes souvent orientées est-ouest.
Afin d’assurer l’étanchéité de la structure, la toiture est conçue d’une manière à être abaissée vers l’Ouest pour venir s’opposer à l’hostilité des vents et pluies. Depuis des siècles, les couvreurs privilégient la tuile canal, et façonnent les toits en faible pente. En jetant un coup d’œil sur les bords des rues, on voit bien que les façades présentent toutes des teintes semblables. Elles se targuent d’enduits de sable et de terre argileuse pour conserver l’identité de la Gascogne, à moins d’être modifiées pour une touche plus contemporaine.
Dans le Magnoac et l’Astarac, deux charmantes localités gersoises, les murs des habitats sont généralement construits en pierre blanche (calcaire) ou bien en galets roulés. Certains d’entre eux comportent une nef s’ouvrant sur la façade.

L’emban, une construction emblématique de la région gasconne

En Gascogne, grands et petits connaissent bien l’emban. Bien qu’il s’agisse d’un élément architectural datant du Xe siècle, son rôle d’accueillir les événements folkloriques et municipaux fait la fierté de villageois. Cet abri présentant la forme d’un hangar constitue un endroit traditionnel où se déroulaient les mariages civils et les manifestations culturelles. Les embans jouxtant les églises avaient pour fonction de recevoir les cérémonies funéraires des habitants d’Auch et des alentours.
Aujourd’hui, les visiteurs ont encore la chance de fouler des embans d’églises. Ces structures typiques de la région gasconne sont actuellement qualifiées de monuments historiques. La plupart se trouvent dans l’enceinte de l’église Saint-Martin d’Heux, à Larroque-sur-l’Osse, dans le Gers, ou à la chapelle Saint-Michelde Tremblade, à Jegun.

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